Après deux semaines de temps moyens (orages, soleil, pluies…), nécessitant même de mettre un peu de chauffage dans le camping-car le matin, nous avons hâte de retrouver un peu de chaleur. Nous quittons les Dolomites et redescendons vers le sud dans la direction de Trévise.
Trévise
Trévise est une ville de 80 000 habitants, située au milieu de la plaine du Pô, à 28 km au nord de Venise, 50 km de Padoue et proche des collines de Asolo et Conegliano, des Préalpes et des Dolomites. Les plages de l’Adriatique ne se trouvent qu’à quelques dizaines de kilomètres.
La ville, d’origine romaine (Tarvisium), fut indépendante de 1183 à 1339 puis appartint à Venise. Occupée par les Français en 1797 et chef-lieu, sous Napoléon, du département du Tagliamento, elle revint à l’Autriche en 1814, puis redevient italienne (1866).
La ville fut gravement bombardée vers la fin de la Seconde Guerre mondiale et beaucoup des structures médiévales du centre-ville furent détruites, dont une partie du Palazzo dei Trecento. Un millier de personnes furent tuées lors de ces bombardements. (Source : wikipedia).
Aujourd’hui, la ville est un important centre commercial et industriel du nord-est de l’Italie, la rendant très animée. La circulation difficile, dedans et autour de Trévise, témoigne de l’agitation de cette ville.
Trévise est complètement entourée de remparts construits au début du XVIe siècle par les Vénitiens. Nous découvrons, au gré des rues, de nombreux bâtiments anciens bien conservés et restaurés cohabitants avec des immeubles à l’architecture contemporaine. Ce manque d’harmonie architecturale peut surprendre par son manque de cohérence.
Nos déambulations nous mènent sur la Piazza Dei Signori, le bord de la Sile, la Piazza Del Duomo et sa cathédrale de San Pietro Apostolo. Il ne faut pas manquer de descendre dans la superbe crypte de la cathédrale.
Le centre-ville ne manque pas de charme avec ses bâtisses où l’on peut se promener sous les arcades. Tous les commerces des grandes chaînes de distribution sont présentes dans cette ville. Nous constatons que de nombreux travaux de restauration sont en cours dans le centre-ville.
Pour visiter, nous stationnons sur la petite aire de camping-cars qui se trouve à proximité du centre-ville, mais aussi, un peu trop proche de la voie ferrée. Heureusement la circulation des trains est plus réduite la nuit.
Venise la romantique
Prochaine étape dans notre road trip : VENISE.
Nous prévoyons de passer deux jours pour visiter Venise.
On avait prévu d’aller sur un camping au Nord-Ouest de Venise. Au dernier moment nous avons trouvé un beau parking sécurisé avec caméras, près de la gare de Preganziol. Notre objectif est de prendre le train à la gare toute proche qui nous conduira à la gare Santa Lucia de Venise.
Les trains sont assez nombreux (env. toutes les 30 minutes) le matin et le soir pour le retour. Le prix (3,80 €) est très raisonnable. On peut prendre les tickets à la borne (en français) sur les quais.
Venise s’étend sur un ensemble de 121 petites îles séparées par un réseau de canaux et reliées par 435 ponts. Elle occupe une situation géographique exceptionnelle, dans une lagune de la mer Adriatique. Cela promet de belles découvertes, surtout que Venise est inscrite pour son architecture et son patrimoine culturel, au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Venise est la capitale de la région de la Vénétie. En 2020, la commune comptait 200000 habitants. Sa population baisse régulièrement depuis plusieurs décennies.
La première journée, nous la consacrons à arpenter les ruelles de Venise. Nous ferons beaucoup de marche pour nous rendre sur la place Sant Marco, le Rialto, sillonner les nombreuses petites rues et traverser les nombreux petits ponts sur les canaux où nous découvrons les nombreux palais dont certains sont, malheureusement, très défraichis.
Le charme de Venise est là, et cela, malgré une foule de badauds encore importante en cette fin de mois de septembre. Nous rentrons bien fatigués de cette première journée d’escapade dans Venise.
Le deuxième jour est consacré à la visite des îles Murano et Burano. Nous reprenons le train pour nous rendre à la gare Santa Lucia de Venise. Devant la gare, se trouvent les stations ACTV permettant de prendre les vaporettos (bateaux public de Venise). Nous prenons au distributeur de la compagnie deux billets pour la journée. Ces billets de 25€ (chacun) permet de se déplacer d’île en île pour 24 heures à partir de l’heure de compostage. C’est un budget pour se déplacer, mais si le courage le permet, il est possible de se déplacer, à volonté, sur les nombreuses lignes ACTV autour de Venise.
Ce genre de transport n’est pas tout confort, nécessite d’attendre dans des queues importantes de touristes, de s’entasser sur des bateaux trop petits et datant d’une autre époque et de supporter parfois la mauvaise humeur des employés.
De la gare nous prenons la ligne N°3 qui nous mène à Murano.
Murano
L’île de Murano est située dans la lagune au nord de Venise. Cette île regroupe les meilleures artisans, spécialisés dans le soufflage du verre de Venise.
En 1201, le Sénat de Venise rédigea un décret qui obligeait les verriers de Venise à installer leurs fours sur l’île de Murano pour éviter les accidents liés aux incendies dans les maisons en bois.
La condition insulaire permettra en outre de préserver plus facilement le secret de la fabrication du verre. Chacune des verreries conserve jalousement ses secrets transmis de père en fils.
Les verreries de Murano ont une renommée internationale. Les maîtres verriers prestigieux sont encore bien présents sur l’Île. On peut citer, entre autres, les ateliers Ballarin, Barovier & Toso, Pauly & C., Seguso ou encore Venini. Certaines verreries d’art (elles sont en expansion), produisent des objets de grande qualité tout en adoptant un style rafraîchi le plus souvent avec l’aide d’artistes contemporains.
Cela étant, certains producteurs se réorientent pour satisfaire une demande de produits bon marché, stimulée par le flux croissant de touristes. Une autre menace qui pèse sur l’image de marque à Murano est la copie chinoise et autres contrefaçons.
C’est le long des canaux que s’aligne un nombre impressionnant de restaurants et de boutiques vendant des objets de toutes sortes liés à la fabrication du verre. On y voit des objets magnifiques à des prix inabordables et aussi de la petite verroterie à pas cher dont on peut douter de la provenance.
Beaucoup de bâtiments, dont des usines, sont laissés à l’abandon et d’autres sont en cours de restauration. Nous déambulons le long des canaux et des petites placettes où nous découvrons des petites maisons que l’on peut supposer, étaient habitées par la classe ouvrière.
Burano
Nous reprenons le bateau de la ligne 12 pour nous rendre sur l’île de Burano.
Burano est située au nord de la lagune de Venise, au nord-est de Murano et à proximité de Torcello et Mazzorbo (à laquelle elle est reliée par un pont).
L’importance de Burano s’accroit au XVIe siècle, lorsque des femmes de l’île commencent à fabriquer de la dentelle. Celle-ci est exportée à travers l’Europe, mais cette industrie commence à décliner au XVIIIe siècle.
Sur cette île, l’ambiance est différente, plus campagnarde. Les maisons sont plus modestes qu’à Venise ou Murano. Les murs colorés des habitations apportent un charme fou et sont très photogéniques. Burano est aussi un peu moins commerciale malgré ses restaurants le long des canaux et les commerces de nappes et de dentelles.
Il est vraiment agréable de se promener dans les ruelles et de découvrir ses placettes avec ses arbres où l’on peut profiter d’un peu d’ombre. Les maisons aux façades colorées, les linges étendus aux terrasses et fenêtres contribuent à donner à cette île un côté paisible.
Nous reprenons le bateau de la ligne n° 12 pour retourner à la station « F.te Nove » pour reprendre ensuite une autre ligne qui nous ramène à la gare Santa Lucia de Venise.
Nous rentrons par le train, bien fatigués de ces deux journées de visites à Venise où nous en aurons pris plein les yeux et la tête. Nous ne regrettons pas d’y être revenus plus de 20 ans plus tard, avec plus de temps pour découvrir cette ville qui, malgré tout, est beaucoup trop touristique à notre goût.
Padoue
Nous prenons une petite journée de repos avant de prendre la direction de Padoue.
Padoue est une ville de la région de la Vénétie, située au nord de la péninsule dans la plaine du Pô, à 40 kilomètres de Venise, sur la rivière Bacchiglione.
C’est à Saint Antoine de Padoue (1195-1231), originaire de Lisbonne, que la ville doit son nom.
Le centre de Padoue est pittoresque, avec un réseau dense de rues à arcades s’ouvrant sur de grandes places et de nombreux ponts traversant les diverses branches du Bacchiglione qui entourent les anciens murs comme un fossé. Son histoire, depuis l’antiquité est riche.
Padoue regroupe une population de plus de 210000 habitants. La zone industrielle de Padoue, créée en 1946 dans l’aire orientale de la ville, est continuellement en expansion. Il s’agit d’une des plus grandes zones industrielles d’Europe. Il s’y trouve plus de 1 300 entreprises, avec une considérable diversification productive et industrielle, plus de 50 000 personnes provenant de toute la Vénétie y travaillent.
La ville regroupe de nombreux Monuments : la Capella degli Scrovegni, la Basilique Saint-Antoine, la Basilique Sainte-Justine, le Prato della Valle, le Palazzo della Ragione, Palais Bo (siège historique de l’université de Padoue), le Palazzo della Ragione (Palais de la Raison)…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Padoue
Nous ne visitons aucun de ces monuments, certains étaient fermés, d’autres comme la Capella degli Scrovegni nécessite une réservation plusieurs jours à l’avance. Le prix est de toute façon abusif : 14€ pour ¼ d’heure autorisé à chaque visiteur.
Nous visitons Padoue un samedi, la ville est très animée. Des écoles universitaires sont installées dans la ville pour un salon sur les technologies et l’innovation (c’est ce que l’on a compris). Le grand marché du samedi est encore installé sur les grandes places (Piazza del fruita, piazza del Signori et Piazza Ragione). Les commerçants commencent à remballer pour laisser la place aux tables des restaurateurs et cafés autour des places.
Il est bien difficile d’admirer les façades des monuments dans toute cette cohue. Nous déambulons dans les rues avec ses arcades, sur les places où l’on admire des bâtiments et des monuments qui témoignent des époques fastes de la ville.
Pour des visiteurs comme nous, Padoue ne sera pas un coup de cœur.
Nous séjournons 2 nuits sur la seule aire possible de la ville. Celle-ci est à proximité du terminus du tram qui conduit directement dans le centre de Padoue.
https://www.polarsteps.com/CoolLaRoute/8633649-roadtrip-en-italie-2023