Suite de l’article : La côte sud du Portugal
Après une pose à Silves, nous quittons la côte sud du Portugal. Nous n’irons pas à la pointe de Sagres bien que cela mérite certainement le détour.
Nous montons par la IC1 jusqu’à Ourique puis la N123 jusqu’à Castro Verde.
Nous traversons des plateaux de petites altitudes où l’on trouve d’abord des cultures d’orangers qui laissent la place aux chênes lièges, pins, eucalyptus, prairies et de grandes étendues de culture d’oliviers.
Bordant la route, les poteaux téléphoniques sont habités par des nids de cigognes en pleine période de nidification. Les petites routes de cette région sont en mauvais état et nous sommes souvent soulagés d’arriver à notre prochaine étape.
Castro Verde
Ce bourg agricole doit son nom à un ancien Castro préhistorique.
Nous stationnons sur une grande esplanade sur lequel se trouve un moulin en état de fonctionnement. Après le déjeuner, nous faisons une promenade dans la ville. La visite est rapide, nous contemplons quelques maisons telle que « La casa Dona Maria », maison du début du 20ème siècle. https://pt.wikipedia.org/wiki/Casa_Dona_Maria
Nous montons jusqu’à la Basilique royale de Castro Verde qui est fermée.
Mértola
Nous reprenons la route vers Mértola. Nous descendons sur le parking du port, autorisé aux camping-cars, au bord de la Guadiana où nous passerons une nuit calme avec quelques camping-caristes et une famille de canards gambadant sur le quai.
Mértola fut une ville romaine, une capitale d’un royaume arabe et le premier siège de l’Ordre de Saint-Jacques. Lors des XIème et XIIème siècles, la ville de Mértola fut la capitale d’un royaume musulman nommé la Taïfa de Mértola et fondé par Ahmad Ibn Qasi.
Au XIXème et XXème siècles, le port, qui est le plus au nord du fleuve Guadiana, a une forte activité. Il est situé sur la grande route vers le sud, qui mena jusqu’à la mer les lourds minerais de la région.
Le donjon (restauré) et l’enceinte ruinée du château fort du XIIIème siècle, a conservé de son passé musulman, la statue d’Ahmad Ibn Qasi et une ancienne mosquée transformée en église catholique.
Du port, il nous faut monter les rues du village situé sur la colline pour atteindre le château. Après la découverte des restes du château, nous flânons dans les rues étroites de cette petite ville de charme.
Mina de Sao Domingos
Nous prenons la destination de la mine de Sao Domingos.
La mine de São Domingos est une ancienne mine à ciel ouvert de cuivre située dans la région d’Alentejo au Portugal. Comme au Rio Tinto en Espagne, le site est déjà exploité par les romains. En 1858, débute l’exploitation moderne de la mine, à l’initiative de la société minière « Mason & Barry« . La production dure jusqu’en 1965 , date à laquelle le minerai s’épuisa et la mine fut fermée. Au cours de cette période, l’exploitation minière a été réalisée à ciel ouvert jusqu’à une profondeur de 120 mètres, les travaux se poursuivant à travers des puits et des galeries jusqu’à 400 mètres.
La mine et le village étaient reliés au port fluvio-maritime de Pomarão , sur le fleuve Guadiana , au moyen d’un chemin de fer à voie réduite , d’environ 15 km de long, la ligne São Domingos – Pomarão .
Une partie des infrastructures primitives telles que l’église, la résidence de l’ingénieur directeur (palais), les bureaux de l’administration, le théâtre, la salle de récréation et les logements des mineurs sont démolis en 1869 pour augmenter la zone d’exploration à ciel ouvert. Aujourd’hui, le village se compose d’une multitude d’alignements de bâtiments bas servant encore d’habitations.
Après la visite du site, nous continuons notre route jusqu’à Serpa où nous trouvons un camping pour passer une nuit reposante.
Moura
Sur la route (la pire route que l’on est prise depuis notre départ, mais pas la dernière) menant à Moura, nous traversons des immenses cultures d’oliviers. Nous sommes surpris par le type de plantation, plants serrés sur les rangs comme des pieds de vigne. Nous apprendrons plus tard que ce sont des cultures intensives.
C’est agréable de se promener dans les rues de Moura. On peut observer les grosses cheminées qui accompagnent la verticalité des murs des maisons, détail typique des constructions de l’Alentejo. Nous découvrons les ruines du château d’architecture militaire du début du XVIIème siècle, connu comme « Edifício dos Quartéis ». Il est constitué d’une rangée d’édifices qui comprenait un ensemble de casernes tournées vers le Sud et le Nord. À l’une des extrémités se trouve la chapelle de Senhor Jesus dos Quartéis. La ville comprend plusieurs églises dont l’église matrice consacrée à S. João Baptista et les églises de Carmo et de S. Francisco.
Mais Moura, ce sont aussi des rues commerçantes et animées où se retrouvent aux terrasses des cafés, les anciens. Dans ces petites villes du Portugal, on y trouve encore une multitude de petits commerces. Nous sommes même surpris par le nombre de magasins de chaussures ou de bijouteries. Nous nous arrêtons devant un magasin de produits régionaux. La commerçante, très gentille et parlant un bon français, nous invite à venir déguster quelques produits et à gouter un vin local. Nous repartirons avec quelques victuailles que nous dégusterons lors de nos petits apéros.
Mourão
Après le déjeuner, nous continuons notre route vers le nord jusqu’à Mourão.
Mourão est situé sur la rive gauche de la Guadiana. On y trouve des zones de culture de céréales, d’oliviers et de vignes. La gastronomie est caractérisée par des saveurs fortes, que l’on retrouve dans la charcuterie et fromages artisanaux.
Il n’y a pas grand-chose à voir à part les restes d’un château-fort du 13ème siècle que nous visitons.
Monsaraz
Monsaraz est un charmant petit village médiéval sur la rive droite du fleuve Guadiana dans la région portugaise de l’Alentejo , près de sa frontière avec l’Espagne.
Monsaraz est posé au sommet d’un piton rocheux. Cette position géographique a permis à Monsaraz d’occuper une position stratégique au cours de son histoire. Ayant été occupé par différents peuples depuis la préhistoire, c’est l’une des plus anciennes colonies portugaises du sud du Portugal.
Monsaraz a été réorganisé pendant l’occupation romaine , et a ensuite été occupé successivement par les Wisigoths , les Arabes , les Mozarabes , les Juifs et, après la Reconquista , les chrétiens fidèles à Afonso Henriques .
Du village, on admire des vues magnifiques à 360° sur le fleuve Guadiana, le barrage d’Alqueva à l’est et son immense réservoir. On aperçoit les municipalités de Corval, Campinho, Reguengos de Monsaraz, Mourão et de Capelans.
C’est un petit coup de cœur. Nous avons aimé déambuler dans les ruelles parfois très pentues de ce village magnifiquement restauré.
Nous passons une nuit sur le parking dédié aux camping-cars situé sous le village. Le lendemain, nous reprenons la route vers Evora sur les routes toujours cahoteuses de cette région.
Évora
Évora est la plus grande ville et le chef-lieu de l’Alentejo (54000 habitants) .
La ville possède une aire pour les camping-cars avec peu de places. Par chance, le temps de réaliser les services, une place se libère et nous évite de chercher une autre solution pour stationner près de la ville. Un quart d’heure de marche nous permet d’accéder au centre.
Évora est une agréable ville de taille moyenne qui possède de nombreux monuments datant de diverses périodes historiques qui en font, avec son histoire, sa principale attraction touristique. Le centre-ville est bien conservé et partiellement entouré de murs médiévaux. Évora est un site du patrimoine mondial de l’UNESCO .
Nous visitons la cathédrale. C’est un monument de dimensions modestes. La visite est rapide, pour l’agrémenter, il est possible de monter dans la tour qui mène sur les toits et de visiter son petit cloitre.
Dans le centre historique de la ville d’Évora, on trouve le temple romain d’Évora, aussi appelé le temple de Diane en référence à la déesse celtique du même nom et datant du IIème siècle
Sur la place Giraldo, les bâtiments reposent sur des arcades médiévales qui accueillent une multitudes de commerces, cafés et restaurants. Ces arcades se prolongent au-delà vers le nord de la place. C’est un plaisir d’y déambuler.
https://en.wikipedia.org/wiki/Évora
Le sanctuaire de Nossa Senhora d’Aires à Viana do Alentejo
Le sanctuaire de style baroque a été construit entre 1743 et 1804, selon le projet du père João Baptista, sur le site d’une ancienne chapelle du XVIe siècle. Sur la porte, une inscription en latin rapporte qu’après l’expulsion des Maures de ces terres, un fermier labourait le champ lorsqu’il a trouvé l’image que l’on peut voir sur l’autel à l’intérieur d’un pot en argile. L’édifice a un plan en croix latine, composé d’une nef unique, couverte de voûte en berceau. À l’intérieur, l’autel sculpté de style rococo se distingue.
La fontaine de Nossa Senhora d’Aires, située dans le Terreiro dos Peregrinos et les maisons des pèlerins, fait également partie du sanctuaire.
Dans les couloirs, autour de la nef, les murs sont garnis de photos et souvenirs (tresses de cheveux, robes de baptême, robes et voiles de mariées présentées dans des vitrines …).
Deux des événements les plus emblématiques de Viana do Alentejo sont liés à ce lieu :
- La foire gratuite de Nossa Senhora d’Aires, qui depuis 1751 a lieu le quatrième week-end de septembre
- Le pèlerinage à cheval, qui couvre 120 kms de l’ancienne route royale, entre l’église de Nossa Senhora da Boa Viagem, à Moita do Ribatejo, et ce sanctuaire, à Viana do Alentejo, qui a généralement lieu le quatrième week-end d’avril.
https://pt.wikipedia.org/wiki/Nossa_Senhora_de_Aires
La suite de notre road trip nous mènera vers Lisbonne.