Aller au contenu
Accueil » Italie – Pompéi et le Vésuve

Italie – Pompéi et le Vésuve

Sur la route vers Naples

Castelmezzano

Après notre visite de Matera, nous prenons la direction de Castelmezzano située à une centaine de kilomètres de Matera. La E847 nous permet de nous y rendre rapidement malgré les nombreux travaux sur la route. Nous bifurquons sur la SP13 qui grimpe fortement sur plusieurs kilomètres jusqu’à un tunnel qui débouche sur le haut du village de Castelmezzano.

Nous aurons beaucoup de mal à trouver un stationnement près du village, celui-ci n’a aucun accueil pour des camping-cars. Les rues sont pentues et étroites. Nous trouvons malgré tout une place de parking à 1 kilomètre du village, sur une route très peu passagère, où nous arriverons à reculer l’arrière du CC au-dessus d’un talus.

Pas de chance vers 14h, un orage et une pluie persistante nous invitaient à passer l’après-midi dans le CC. En soirée nous décidons de passer la nuit sur ce parking en attendant d’aller visiter le village le lendemain.

Castelmezzano avec vue sur les Petites Dolomites lucaniennes

Castelmezzano est un village de 815 habitants, situé dans la province de Potenza, dans la région Basilicate. Le village fait partie des plus beaux villages d’Italie. Il doit sa renommée en partie aux magnifiques paysages offerts par les Petites Dolomites lucaniennes. Mais, ce qui semble attirer beaucoup d’Italiens, c’est l’attraction appelée « Le vol de l’ange », un câble d’acier reliant Castelmezzano au village de Pietrapertosa.  La courageuse ou le courageux surplombe le canyon par un vol électrisant d’un kilomètre et demi en d’un peu plus d’une minute. Un spectacle unique, à 100 mètres au-dessus du sol, réservé aux plus aventureux. Ça, ce n’est pas pour nous ! Nous nous contentons de nous promener dans les ruelles du village. Ici, pas de commerce touristique, nous sommes dans un village habité qui semble bien paisible. Visuellement, ce village a plus d’intérêt de l’extérieur qu’à l’intérieur. Il est aussi le point de départs de randonnées et permet d’aller à l’autre village par la Route des Sept Pierres.

 

Pompéi

Après la visite de Castelmezzano, nous prenons donc la route vers la baie de Naples où se trouve Pompéi . Plus de 150 kms nous sépare de notre point d’arrivée à l’aire de camping-cars, située à proximité du centre de Pompéi. Si la première partie du parcours sur la E887 est rapide, les 30 derniers kilomètres, à l’approche de Pompéi, se montrent beaucoup plus difficiles étant donné l’urbanisation tentaculaire des villes périphériques.

1ere journée : Le Vésuve

Pour se rendre sur le Vésuve, nous optons pour un forfait transport, à partir de l’aire de camping-cars + billets d’entrée sur le site. Le retour se fait au centre-ville, près de l’Office de Tourisme.

Le responsable de l’aire de camping-cars nous offre la possibilité de réaliser la réservation pour l’ensemble de la prestation. Le forfait est de 32€ par personne (20€ pour le transport et 12€ pour le billet du cratère du Vésuve), cela peut paraître couteux mais permet de simplifier largement l’organisation du transport. Le paiement sera réalisé le jour du transport à la société « Around Venuso » située à l’Office de Tourisme de Pompéi.

Le lendemain de notre arrivée, nous prenons le bus vers 9h45, jusqu’au centre-ville pour régler la réservation. De là, nous repartons avec le petit bus à l’assaut du Vésuve.
Le conducteur du bus, ou devrions dire plutôt « le pilote », habitué à faire les rotations, se bagarre dans la circulation intense de Pompéi et monte à un rythme très soutenu sur la route pentue qui mène au sommet du Vésuve (attachez vos ceintures).
Le bus nous dépose au point de départ de la visite guidée. L’avantage de cette option est qu’elle nous évite d’être arrêtés au parking visiteurs et de prendre la navette pour atteindre le sommet.

Nous montons à pied, pour atteindre le cratère du Vésuve. Du sommet, on a une vue sur l’ensemble de la baie de Naples. Dommage que le temps soit brumeux.
Il faut compter une heure pour faire une partie du tour du cratère. Dans l’ensemble, c’est trois heures qu’il faut prévoir, du départ de l’aire au retour au centre-ville de Pompéi. Cela peut sembler « express », mais l’organisation est prévue pour favoriser la rotation des touristes sur le lieu dont l’espace est restreint.

Le cratère du Vésuve

Revenus en ville, nous reprenons des forces dans un des nombreux restaurants  et goûtons aux pizzas napolitaines. Nous remontons à l’aire de camping cars ; le temps se fait de plus en plus menaçant.

2ème journée : Pompéi

Le lendemain nous allons visiter le site de Pompéi.

Au cours du premier siècle, Pompéi a connu son apogée, devenant l’une des villes les plus belles et prospères du monde. Elle fut enviée par d’importantes capitales italiennes telles que Rome.

En 79 apr. J.-C., au premier siècle, une éruption du Vésuve, volcan situé à deux kilomètres de Pompéi et à 25 km au sud-est de Naples, ensevelit la ville sous ses cendres. Ce drame, qui s’est produit en automne et coûta la vie à des milliers de personnes, a aussi permis une conservation exceptionnelle de cette cité commerciale, avec ses rues, ses boutiques, ses temples et ses habitations.

Pompéi est fouillée depuis le XVIIIe siècle et c’est en 1748 que les premières fouilles ont officiellement commencées. Aujourd’hui, ce sont 50 hectares de vestiges qui ont été mis à jour sur les 66 estimés. Pompéi livre encore des secrets aux archéologues qui ne cessent de mettre au jour de nouvelles fresques ou de nouveaux éléments qui informent sur la vie dans cette cité romaine.

On y retrouve les monuments qui ont marqué la vie de ses habitants : des commerces, des palais, des casas (maisons de quartier) des monuments et des temples tels que :

  • Le Forum : cœur de la ville et centre de la vie politique, sociale et religieuse de Pompéi.
  • Temple d’Apollon : situé à proximité du forum, le temple dédié au Dieu Soleil reste l’un des lieux les plus fascinants de Pompéi.
  • Lupanar : l’un des endroits qui attire le plus l’attention des visiteurs à Pompéi est l’ancien bordel, où les chambres simples et quelques fresques érotiques sont encore conservées.
  • Orto dei fuggiaschi : l’espace le plus impressionnant de la ville. Ici sont rassemblés quelques cadavres pétrifiés des anciens habitants de la ville qui ne purent échapper au temps de la fureur du Vésuve.
  • Grand Théâtre : construit au IIe siècle av. J.-C., ce théâtre avec une capacité de 5 000 spectateurs.
  • Maison du Faune : connue sous le nom de Maison du Faune en raison de la petite sculpture de l’une de ses fontaines. Il s’agissait de l’une des maisons les plus luxueuses de Pompéi.

Nous passons plus de trois heures à parcourir les rues de Pompéi, et malgré tout, nous n’aurons visités qu’une partie des très nombreuses ruines et rues de Pompéi.

Des structures ou des toits ont été montés au-dessus des vestiges pour permettre la conservation ou mettre en scène les habitats.

On pourrait regretter que des restaurations ou aménagements font appels à des matériaux comme le béton ou l’acier. Mais on se doute qu’il faut faire un compromis entre préservation et accès à un public nombreux.

Nous rentrons au camping-car, fatigués de ces presque 5 heures de marche pour visiter l’un des sites les plus riches en histoire au monde.

La vie Napolitaine

Les napolitains parlent l’italien et sont italiens mais ils parlent aussi le napolitain. On peut dire qu’ils sont certainement napolitains avant d’être italiens. Le peuple napolitain est attaché à son histoire, à ses terres et à ses traditions. De plus, il considère que la gestion de l’état italien, est trop « nordiste ». Les gens du Sud italien se sentent parfois délaissés par l’état, donc ils se sentent appartenir avant tout à la communauté régionale.

Les napolitains et la Camora

La Camora est cette organisation criminelle, tentaculaire et secrète qui sévit gravement dans la région. Cette mafia nuit terriblement aux napolitains qui en sont les premières victimes. Mais les touristes sont épargnés par ce fléau, ne fréquentant pas les mêmes lieux et n’étant pas d’un rapport suffisant. Nous ne nous sommes effectivement jamais sentis en insécurité.

Notre séjour à Pompéi

N’ayant passé seulement que deux jours à Pompéi et n’ayant eu qu’un rapport limité avec les napolitains, il est impossible de juger, juste constater quelques faits.

L’accueil à l’aire de camping-cars a été très cordial et le propriétaire nous a bien renseigné.

La région de Naples est tentaculaire et très urbanisée. La circulation y est difficile, peut-être un peu plus que dans le reste des villes d’Italie. La conduite des napolitains est souvent musclée, agressive et c’est le premier qui passe, qui force le passage, qui a raison. Le stationnement est tout aussi anarchique. On stresse forcément à circuler dans ces villes Italiennes qui demandent une attention permanente.

Le sud de l’Italie et la région de Naples en particulier peuvent être très bruyants : aboiements de chiens, motos, voitures…. Par exemple, sur les trois soirées que nous avons passées à Pompéi, des petits feux d’artifices ont éclatés dans tous les coins de la ville. Le propriétaire du camping nous a expliqué que les Napolitains aimaient en faire voir aux autres pour n’importe quelle occasion (anniversaires, fêtes de famille…).

En dehors des monuments publics, souvent bien restaurés, l’ensemble de l’habitat laisse parfois apparaitre la pauvreté de la région. Peut-être que la proximité du volcan ajoute un sentiment d’éphémère à la propriété.

Nous ne nous attardons pas dans la région de Naples, même si la ville présente certainement un grand intérêt. Nous remontons vers des contrées moins stressantes, dans le centre de l’Italie, ses campagnes, ses collines et ses belles villes et villages.