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Italie – Matera

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Après une nuit calme passée sur le parking pour Camping-cars d’Ostuni, nous quittons la région des Pouilles pour nous rendre à Matera. Nous prenons l’autoroute qui passe à l’écart de Tarente.

Matera est une ville d’environ 60 400 habitants, chef-lieu de la province de même nom, située en Basilicate.

Considérée comme l’une des plus vieilles cités habitées au monde, Matera est célèbre pour ses habitats troglodytiques (les Sassi di Matera, littéralement pierres de Matera), classés sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité établie par l’Unesco.

Matera se situe à environ 400 m d’altitude, dans une région de collines d’altitude moyenne, aux confins nord-est de la Basilicate, tout près de la frontière avec la région des Pouilles (provinces de Bari et Tarente).

Il ne faut pas se fier à l’extérieur de la ville de Matera, celle-ci renferme un trésor que l’on découvre au creux et autour de la « gravine di Matera », vallée incisée de type canyon.

Les Sassi di Matera comportent 130 églises rupestres, surtout dans le quartier « sasso Caveoso », quelques-unes d’entre elles sont ouvertes au public. Nombre d’entre elles sont ornées de fresques remarquables. Les autres édifices religieux sont :

  • La cathédrale romane du XIIIe siècle.
  • L’église Sainte-Marie-des-Arméniens, du XIe siècle.
  • L’église Saint-Jean-Baptiste, du XIIIe siècle.
  • L’église San Pietro Caveoso, du XIIIe siècle également.
  • Le couvent de Saint-Augustin, monument national italien du XVIe siècle.
  • L’église du Purgatoire, de style baroque du XVIIIe siècle
  • L’église Sainte-Lucie, de style baroque, de 1700.

C’est seulement en 1953 que le dernier habitant est parti, à la suite d’une décision politique, en raison des conditions d’insalubrité de ces quartiers. C’est la loi De Gasperi, qui, en 1952, imposa l’évacuation des Sassi et le relogement de leur population. À cette époque, 15 000 personnes vivaient là dans des conditions sanitaires très rudimentaires. Aujourd’hui encore 3 000 personnes vivent dans ces constructions.

La Gravina a creusé dans le calcaire le site sur lequel des habitants troglodytiques se sont installés depuis le paléolithique jusqu’au milieu du XXe siècle.

Depuis, un énorme projet d’aménagement s’est mis en place, confié aux meilleurs urbanistes du pays, pour créer de nouveaux quartiers, tout en essayant de préserver la sociabilité particulière des Sassi. Dans les parties récentes, les façades des maisons sont construites et certains toits servent de rues aux étages supérieurs. Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Matera

A partir du parking, nous descendons vers le centre, passons devant le château et prenons la rue pavée et commerciale qui domine les Sassi di Matera. C’est arrivés au premier belvédère, que l’on découvre avec une grande surprise l’immense site. Nous sommes subjugués par l’étrangeté et le gigantisme de cette vieille ville avec ses habitats troglodytiques qui s’enfoncent dans le creux du canyon. Nous sommes face à un décor qui aurait pu influencer J. R. R. Tolkien pour Les seigneurs des anneaux.

Ouah ! Il va falloir en descendre des ruelles, des escaliers et les remonter pour découvrir cette ville tentaculaire.

Nous passerons plus de trois heures à serpenter les rues à la découverte des habitats et des nombreuses églises. Celle-ci a un côté magique, même à l’intérieur de la vieille ville et au fond du canyon nos regards peuvent porter au loin sur l’autre versant du canyon avec ses troglodytiques. On pourrait y passer la journée à condition d’avoir de bonnes jambes pour explorer tous les recoins.

Un pont permet de traverser le canyon pour se rendre sur le coteau où se trouve les grottes qui doivent offrir d’autres points de vue sur les Sassi de Matera.

Je prends beaucoup de photos tout en sachant qu’elles ne rendront pas grâce à la beauté des lieux. En tous cas Matera restera, l’un des sites qui nous aura le plus émerveillé. Nous rentrons avec ce sentiment d’avoir eu une très belle surprise.