Après une pose de 5 nuits à Molinella, près de Vieste, nous continuons la descente vers la région des Pouilles.
Nous suivons la route côtière qui serpente parmi de beaux paysages de collines d’oliviers et de pins. La SS89 descend jusqu’à la baie de Mattinatella pour reprendre la SP53 qui traverse les collines par des longs tunnels qui nous mènent rapidement près de Monfredonia. Les paysages changent, deviennent plus désertiques et plus plats et nettement moins beaux.
A Monfredonia, nous en profitons pour faire les ravitaillements : carburants et alimentaires, puis nous flânons dans la galerie marchande avec ses nombreuses boutiques.
Nous reprenons la route vers Barletta. La province de Barletta-Andria-Trani offre un paysage plat qui contraste beaucoup avec la province de Vieste. Le revêtement de la route de la SP5 est en très mauvais état : pansements et trous. Les axes routiers sont jonchés de tas de détritus comme nous n’avons jamais eu l’occasion d’en voir (même dans le sud de l’Espagne). La route passe entre la côte et les marais salants avec ses plages de galets ou de sable gris. Le temps gris n’arrange pas le décor. De nombreuses habitations semblent abandonnées à la nature déjà saturée des détritus. Même des immeubles ont tentés de se dresser dans ce paysage et sont restés à l’agonie par des travaux inachevés.
Arrivé à Barletta, nous cherchons un endroit pour passer la nuit, et trouvons un parking en bord de mer. Le parking n’est pas idéal pour passer une nuit tranquille mais l’obscurité tombe de bonne heure et il est difficile de trouver des spots dans cette région.
Polignano A Mare
La nuit est très pluvieuse et c’est sous cette même pluie que nous prenons la route à 4 voies, la SS16 entre Barletta et Polignano A Mare. La circulation est importante et impose d’être vigilant et de tenir compte de la conduite des Italiens et de la route détrempée et souvent abimée. Nous contournons la ville de Bari qui est une ville importante, mais vu de l’extérieur, elle ne donne pas envie de s’y arrêter.
En fin de matinée, nous stationnons sur le seul parking autorisé aux camping-cars (10€), qui se trouve à environ 20 minutes du centre de Polignano.
En fin d’après-midi, lorsque qu’enfin la pluie cesse, nous pouvons aller visiter Polignano et son centre historique situé sur la falaise. A partir du parking, une grande promenade longeant la côte, permet de se rendre jusqu’au centre.
Nous déambulons dans les ruelles du centre historique, très touristique et poussons la balade jusqu’à la crique pour admirer sa plage.
Polignano est très agréable et a fait l’objet de belles restaurations. Son charme se situe dans la ville posée sur les falaises que les visiteurs tentent d’admirer sous tous les angles.
Nous sommes mi-octobre et vers 18h le soleil se couche déjà sur la ville. Cela ajoute une nouvelle dimension au spectacle de la mer Adriatique, qui a pris un ton foncé sous les nuages gris et pesants et les lumières qui commencent à pointer sur la ville.
Polignano A Mare est une commune de 18000 habitants dépendant de la ville métropolitaine de Bari, dans les Pouilles.
Polignano A Mare est à l’origine une citadelle grecque : Neapolis. La ville d’origine est installée sur un éperon rocheux dominant la mer Adriatique et bordée d’une calanque ou crique, dite Cala Porto.
La vieille ville est perchée sur une falaise de tuf de 20 à 25 m de hauteur, à pic sur la mer, dans laquelle sont creusées plusieurs grottes karstiques. Ces cavités ont d’abord été refuges et réserves, avant de servir de caves aux habitants du bourg médiéval.
Alberobello
Le lendemain, nous prenons la direction d’Alberobello située à une trentaine de kilomètres.
Nous stationnons sur le parking faisant office d’aire de camping-cars et situé à 100m du centre historique.
Nous découvrons les premiers trullis à Arberobello, un village qui n’a rien de comparable avec tous ceux que nous avons visités.
On aurait pensé que se promener dans les rues des quartiers Monti et Aia Piccola au mois d’octobre aller nous permettre d’échapper aux flux des touristes que draine cette ville. Pas possible, nous serons obligés de nous mêler aux visiteurs et aux « selfistes ». La ville a fait l’objet de belles restaurations pour la transformer en vitrine surtout à but commercial.
Le quartier Aia Piccola a gardé un peu de son âme.
Nous faisons une première découverte dans l’après-midi, des deux quartiers situés sur deux collines se faisant face. Nous retournons en fin de soirée pour essayer de prendre des photos avec moins de monde et de profiter du coucher du soleil et des éclairages des rues et maisons. Cela reste agréable de déambuler dans les ruelles escarpées de ce centre historique d’Alberobello et cela restera une belle découverte qui mérite bien le détour.
Alberobello possède la particularité d’avoir des maisons faites de pierres sèches (sans mortier) et au toit en forme de cône couvert de lauzes calcaires, notamment celles extraites lors du creusement de la citerne afférente à chaque nouveau trullo. Elles ont pour nom trulli (au singulier trullo). On en compte environ 1 400 dans les quartiers Monti et Aia Piccola, tous deux classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Elles font la renommée de ce centre urbain unique au monde. Le quartier Monti (« des Monts ») est le plus touristique de la ville. Les nombreux trulli bordant ses ruelles pentues sont pour la plupart convertis en boutiques de souvenirs et de produits artisanaux. Quant au quartier Aia Piccola (« la petite aire »), il sert encore de quartier d’habitation et échappe à l’activité commerciale liée au tourisme de masse. Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alberobello
Locorotondo
Le lendemain nous prenons la destination de Locorotondo situé à une dizaine de kilomètres.
Nous prenons des petites routes bordées par des murets de pierres sèches. De chaque côté se trouve des vignes et des cultures d’Oliviers, dont certains, à la taille de leur tronc, doivent être centenaires.
Locorotondo est une commune de la ville métropolitaine de Bari dans la région des Pouilles. Son nom provient du latin « locus rotundus », qui est un nom de lieu provenant du Moyen Âge. Il désigne la colline ronde sur laquelle a été bâti le village.
Locorotondo est connue pour ses vins et son centre historique circulaire. Elle figure dans la liste des plus beaux villages d’Italie.
De l’extérieur Locorotondo ne paie pas de mine, il faut pénétrer le centre historique et ses ruelles pour en découvrir tout le charme. Celui-ci n’est pas très grand mais ses ruelles fleuries offrent un enchantement. L’église St Georges, récemment restaurée est magnifiquement décorée.
La campagne autour de Locorotondo, et surtout la Vallée d’Itria vers Martina Franca, est plantée d’oliviers et de vignobles, produisant les Verdeca et blanc d’Alessano (Bianco Locorotondo D.O.C.).
Le territoire communal fait partie de la zone de production de la mozzarella di Gioia del Colle (AOP).
Ostuni
Dans l’après-midi nous prenons la direction d’Ostuni, une autre ville des Pouilles. Nous stationnons sur un parking situé au pied du centre historique.
Ostuni est une ville de la province de Brindisi dans les Pouilles, située à 8 km de la côte de l’Adriatique dans le Haut-Salento. Elle se trouve perchée sur trois collines à une hauteur de 218 mètres. Ostuni profite du développement de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire (huile d’olive, amandes, vin). La ville est devenue une destination touristique renommée et a réussi à valoriser ses biens culturels, historiques et architectoniques.
Ostuni est surnommée « la ville blanche » en raison de la couleur des façades de ses maisons. La caractéristique la plus marquante du centre historique est le blanchiment à la chaux des maisons, jusqu’au toit. Cet usage, attesté depuis le Moyen Âge et favorisé par le fait que le calcaire, dont la chaux est dérivée, est un matériau que l’on trouve à profusion dans la nature environnante. Le blanchiment visait à faire entrer le soleil et à accroître la luminosité dans l’exiguïté des ruelles et passages qu’imposait le plan médiéval.
Ostuni offre une grande richesse architecturale : 3 portails, de nombreuses églises, la cathédrale de l’Assomption (Basilica Minore ou Concattedrale) qui se dresse au sommet de la colline la plus haute et quelques palais. Les murailles aragonaises qui entourent la vieille ville, renforcées de tours circulaires, sont encore visibles sur de longs tronçons.
Nous montons dans le centre pour arriver sur la grande place. De là, nous rentrons dans le centre historique par une des portes de la ville et partons explorer les nombreuses ruelles étroites et escaliers qu’offre le centre. A part la rue principale, la ville n’a pas trop ce côté commercial touristique que l’on a rencontré à Arberobello. De nombreux points de vue permettent de voir d’un côté la côte Adriatique et de l’autre la campagne environnante avec ses plantations d’Oliviers et de vignes. Malheureusement, le jour de notre visite, le temps est brumeux et ne permet pas de voir la mer.
Comme souvent en Italie, la découverte de la périphérie des villes nous laisse sceptique sur les possibilités de trouver de la beauté ou du charme dans le centre. Ostuni ne déroge pas à la règle. Il faut pénétrer les centres historiques pour découvrir ces sites qui méritent le détour.
Les centres historiques et touristiques tranchent énormément avec le reste de l’Italie. Nous sommes surpris, depuis que nous sommes dans le sud et les Pouilles, de la saleté et des détritus qui jonchent les bords des routes, petits ou grands axes, campagne ou villes.
Heureusement, les lieux touristiques sont protégés de cette gestion calamiteuse des déchets. On a l’impression que l’on pousse en périphérie toute la saleté des centres villes.
https://www.polarsteps.com/CoolLaRoute/8633649-roadtrip-en-italie-2023