Nous quittons la vallée d’Aoste pour prendre la direction du lac d’Orta. Ce lac est le plus petit (13,4 km de long sur 2,5 km de large) des grands lacs (Orta, Majeur, Côme, Garde) du nord de l’Italie.
San Giulio d’Orta
La première difficulté va être de trouver un lieu pour séjourner à Orta. Après avoir tenté un premier camping plein, nous nous posons au camping Orta, à environ 2kms de Orta San Giulio. Il faudra accepter le bruit d’une route très passante et de la voie de chemin de fer au-dessus. Les emplacements sont très petits, serrés et difficiles d’accès puisque situés en terrasses. Cela nous aura donné, au moment de repartir, une petite frayeur lorsqu’il faudra faire les manœuvres pour sortir de notre emplacement. Coincé et sur un terrain humide (petit orage la nuit), il nous aura fallu 1 heure pour nous sortir d’une situation périlleuse avec l’aide de quelques Italiens.
Visite d’Orta San Giulio
C’est à pied que nous visitons les sites de la ville. Orta San Giulio forme un promontoire qui avance dans le lac. Explorer une ville dont les emprises vont du bord du lac au haut d’une colline nécessite de monter, descendre, monter, descendre…. et cela fait rapidement beaucoup de kilomètres.
De bonne heure le matin, nous montons au site du Sacro Monte, situé en surplomb du promontoire. Le parcours du Sacro Monte serpente dans un environnement de jardins et de bois. En son cœur, se trouvent vingt chapelles comportant en leur sein des sculptures et des peintures évoquant les épisodes de la vie de Saint François par analogie avec la vie de Jésus. Ces scènes sont visibles au travers de ferronneries placées au-devant des monuments. Le lieu permet de surplomber la ville et offre des vues sur le lac et l’ile Isola San Giulio.
Nous descendons vers l’église Chiesa di Santa Maria Assunta. Cette église fût construite en 1485 dans un style roman tardif. Elle se dresse fièrement au-dessus de la place Mario Motta.
Face à l’église, la rue très pentue nous permet d’accéder et découvrir la place Piazza Mario Motta. Cette place est l’un des lieux incontournables à Orta.
Nous prenons le bateau (3,50€/pers) pour nous rendre sur l’ile Isola San Giulio. Les embarcadères sont situés sur cette même place. La traversée est rapide (10 minutes). Sur l’ile, il n’y a que quelques maisons, la basilique dont l’entrée est gratuite et le palais des évêques, devenu ensuite un couvent qui n’est pas visitable.
L’ile est petite, nous en faisons le tour rapidement par une petite rue circulaire qui n’offre quasiment pas de vues sur le lac. Pour rappeler que ce lieu était un lieu de pèlerinage et de recueil, des écriteaux appellent les visiteurs à respecter le silence à l’aide de phrases philosophiques.
Après une petite attente du bateau, nous retournons sur la place d’Orta San Giulio. Nous déambulons dans les rues adjacentes de cette place commerçante et très vivante.
C’est dans une rue qui borde le lac que se trouve la Villa Bossi (Municipio). Ce palais du XVIIe siècle, abrite aujourd’hui la mairie de San Giulio d’Orta. Passé les grilles en fer forgé, on découvre un plafond à caisson couvert de fresques ainsi qu’un jardin Giardino del Municipio qui offre une vue sur le lac. La Visite est rapide et gratuite.
Nous rentrons par la voie Via Motta. C’est une voie étroite qui permet de faire le tour d’Orta San Giulio et d’échapper à la foule qui se concentre principalement sur la grande place.
Cette petite ville d’Orta San Giulio a beaucoup de charme et reste un lieu préservé où il est agréable de flâner.
Le lendemain, nous reprenons la route vers le lac Majeur. Les vues qu’offrent les routes longeant le lac d’Orta et le lac Majeur sont souvent très décevantes. La région est très urbanisée. Nous traversons souvent des sites industriels. Nous sommes particulièrement déçus et nous nous posons des questions sur l’intérêt de continuer dans cette région.
Les hébergements, campings, aires de CC, ne sont pas nombreux, souvent surchargés, trop chers aux vues des prestations, et dans des environnements souvent qui n’ont rien d’idyllique.
Après une nuit sur une aire sympathique à Verbania, nous décidons de continuer notre route en longeant le lac Majeur du côté ouest : Baveno, Stresa.
Ce côté du lac est magnifique. Les villages se suivent avec leurs belles demeures et hôtels avec vues sur le lac. Nous constatons qu’il est très difficile de s’arrêter et de stationner sur cette route côtière, les parkings sont complets ou interdits aux CC.
Nous passons devant les iles Borromées. Nous ne n’y attarderons pas, c’est du déjà vu pour nous.
Une fois quitté cette côte du lac Majeur, nous retombons vite dans les zones hyper urbanisés de la lointaine banlieue de Milan. La circulation est dense et pénible, des dizaines de kilomètres à veiller à ne pas dépasser les 50 km/h et à surveiller les radars aux entrées de villes. Le nombre de ronds-points est impressionnant, rien à envier à la France, reine des ronds-points. Les locaux sont pressés, klaxonnent, coupent devant pour se frayer leur chemin. Nous avons hâte de quitter cette région.
Après Lecco, nous prenons enfin une route à 4 voies qui nous mènera à la suite de notre périple, vers les Dolomites.
Nous suivons le lac de Côme par l’Est. Nous sommes surpris par le nombre de tunnels, que l’on traverse sur la SS36 et qui représente plusieurs dizaines de kilomètres. Nous avons peu l’occasion d’admirer le lac sur cet axe routier. Les points d’intérêts sont surtout situés sur le côté ouest du lac Bellagio, Menaggio…
A Bellano, nous prenons la direction de Taceno où nous trouvons un spot tranquille, le long d’un torrent. Décidément, le temps orageux et pluvieux qui persiste ne nous permet pas d’explorer cette vallée au-dessus du lac Majeur.
Nous quittons cette région des lacs pour nous diriger vers les Dolomites.
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