Cette semaine nous quittons l’Andalousie résolument tournée vers l’industrie agricole (fruits, légumes et Oliviers) et le tourisme.
Bye bye, les milliers d’Allemands et d’Hollandais qui s’agglutinent, durant des mois, dans les lieux d’accueil.
La traversée de l’Espagne entre Cordoba et Lérida offre une étonnante variété de paysages. Nous restons quasiment toujours en altitude et parfois apercevons les cimes enneigées des « Siérras ». Entre les immenses plateaux de cultures d’Oliviers, les collines désertiques, les montagnes escarpées et couvertes de sapinières et les cultures de fruitiers, la palette de couleurs et de paysages changent parfois en quelques minutes au tournant d’un virage ou au passage d’une colline. L’Espagne est un pays de contrastes. Dans la campagne et parfois les villages, on aperçois beaucoup de maisons et de bâtiments abandonnés. Ces squelettes plantés au milieu des paysages sont un témoignage d’une Espagne qui a connu une forte mutation ces dernières décennies et on devine les cicatrices que portent les Espagnols.
Cordoba (Cordoue)
A 9h, nous prenons un bus devant le camping qui va nous conduire à Cordoba. Le chauffeur vend directement les billets pour l’aller. Il faut prévoir une petite heure de trajet pour arriver à la gare routière au centre de la ville.
Une marche à pied de 20mn, le long d’une grande esplanade arborée, est nécessaire pour arriver dans le centre historique de Cordoba.
Le point fort touristique de Cordoba est la visite de la Mezquita-Catédral, une Mosquée et Cathédrale surprenante et monumentale.
Souvent appelé « Mosquée-Cathédrale » dans le langage courant, le monument a été classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1984.
La mosquée-cathédrale de Cordoue est également connue sous son nom canonique et officiel de cathédrale Notre-Dame de l’Assomption (Catedral de Nuestra Señora de la Asunción).
Plusieurs périodes couvrent son évolution : du IVe au VIIIe siècle temple romain qui devint basilique chrétienne du temps de la monarchie wisigothique, puis une mosquée, du VIIIe siècle jusqu’au 29 juin 1236 (XIIIe siècle), date à laquelle elle a été consacrée comme cathédrale. Au début du XVIe fut érigée, une chapelle dite majeure (en espagnol, « Capilla Mayor« ) pour la distinguer des nombreuses autres chapelles plus anciennes, situées le long des quatre murs intérieurs de l’édifice.
Après la visite de la « Mosquée-Cathédrale » (11euros/pers.) nous flânons dans les rues étroites de la cité parmi de nombreux touristes. Cette petite balade dans la ville nous mène au pont romain.
Le Pont Romain est l’un des ponts édifiés sur le Guadalquivir par les Romains après la bataille de Munda (45 av. J.-C.). Au Xe siècle, l’ouvrage a été reconstruit, édifié par les Califes Maures, pour devenir le pont actuel, puis restauré à plusieurs reprises après la Reconquista. La dernière rénovation, controversée, certainement à cause de son grand parvis piétons, date de 2008.
Au rythme des Espagnols, nous allons en début d’après-midi, au restaurant pour gouter les spécialités de Cordoba. Décidement, l’Espagne n’aura pas excitée nos papilles. A 15h, il est temps de reprendre le chemin de la gare pour le retour au camping.
Concernant le bus il faut impérativement prendre les tickets au guichet de la station (le nombre de places est limité).
Baeza
Nous commençons notre remontée vers le nord de l’Espagne. La route nous mène sur des immenses plateaux d’altitudes avec des cultures d’Oliviers, et des cultures diverses. Nous choisissons de faire une pose à Baeza.
Baeza se trouve dans la province de Jaén, une région qui produit l’une des meilleures huiles d’olive au monde.
Entourée de champs d’oliviers à perte de vue, la ville se distingue par ses rues pavées et ses églises Renaissance figurant parmi les mieux conservées en Europe. Son site monumental a été classé au patrimoine mondial, au même titre que celui d’Úbeda, la ville voisine. Après avoir visité la ville, nous passerons la nuit sur son aire de camping-cars. Baeza sera notre dernière étape en Andalousie.
Albarracin
Plus de 400 kms nous attend pour atteindre la prochaine destination de notre road trip. Une bonne partie se fait sur le réseau d’autoroute qu’offre l’Espagne. A Cuenca, nous faisons le plein de carburant (1,68 euros, ouf ! une belle augmentation mais bien en dessous des prix de la France). Nous prenons la direction du massif de la Serrania de Cuenca. Au cœur de cet ensemble, dans la haute vallée du Jucar, vers 1400 mètres d’altitude, de hauts plateaux calcaires offrent un étrange paysage rocheux, véritable labyrinthe de formes en creux et en relief, connu sous le nom de Ciudad Encantada (« Ville Enchantée »). La toponymie locale évoque la fantasmagorie de la topographie ruiniforme de cette « ville de roches ».
Nous faisons une pose sur le parking de la Cuidad Encentada à 1425m d’altitude et en profitons pour faire une petite balade de 3 kms pour nous rendre au « Mirador de Una » admirer la vue sur la lagune de Luna.
Nous nous installons pour la nuit sur ce parking qui promet d’être tranquille. Après réflexion et en tenant compte des températures basses prévues pour la nuit et sachant que nous sommes sur la fin de nos bouteilles de gaz, nous choisissons de passer la nuit sur une aire à Una où l’électricité est disponible. Nous y serons seuls pour la nuit. Le lendemain matin nous ne verrons personne pour régler notre nuit.
Nous reprenons notre route vers Albarracin. La route touristique offre des paysages magnifiques dans des montagnes escarpées. Arrivé au village nous stationnons sur le parking de l’Office de Tourisme qui est quasiment vide à cette saison.
Albarracín est une municipalité de la Comarque de la Sierra de Albarracín, dans la province de Teruel, communauté autonome d’Aragon en Espagne. Albarracín appartient à l’association Les Plus Beaux Villages d’Espagne.
Ancienne capitale d’un royaume de Taïfas, le village d’Albarracín a su conserver tout son caractère mauresque et médiéval.
Le plus surprenant quand on arrive à Albarracín, ce sont ses imposants remparts, dont le pourtour dépasse amplement le périmètre du village.
La visite consiste à flâner dans ses rues pentues aux maisons teintées de crépis rose, à admirer les vues qu’offrent les miradors, à s’émerveiller face aux monuments comme la cathédrale El Salvador, adossée à l’ancien palais épiscopal ou le musée diocésain.
Après la visite nous prenons la route vers Alcaniz pour y passer la nuit sur son aire de camping-cars. La route offre une grande variété de paysages. En soirée, et jusqu’à une heure tardive, nous profitons d’une répétition des tambours d’Alcañiz.
Alcaniz
Alcañiz appartient au « chemin du tambour », ainsi nommé en raison du vrombissement, deux jours durant, du tambour et de la grosse caisse pendant les festivités de la Semaine Sainte.
Encerclée par le Guadalope, Alcañiz est l’une des principales cités du royaume Aragonais. Les lieux à visiter sont situés près de la Plaza de España, où se tiennent les halles, l’Hôtel de Ville et la collégiale Santa María la Mayor. Sur la colline de Pui Pinos se trouve aussi le château de Los Calatravos, actuellement aménagé en hôtel. Son donjon gothique est particulièrement remarquable.
La visite de la ville ne sera pas une fascination pour nous.
Nous commençons à nous poser des questions sur la suite à apporter à notre road trip. Nous avions prévu de passer par le désert des Bardenas. La météo pluvieuse annoncée pour la semaine à venir remet en question nos prévisions. Nous n’avons pas un 4x4 et remettons cette destination pour plus tard. Nous allons donc continuer la remonté de l’Espagne vers Lérida. Nous choisissons de nous poser pour le weekend sur une aire à La Granja D’Escarp près de Lérida en espérant pouvoir en profiter pour faire des balades.