Pour se rendre sur la côte atlantique, nous traversons les montagnes de la Cantabrie (Cantabria).
Les paysages désertiques des débuts de notre road trip laissent places aux forêts et prairies verdoyantes qui témoignent d’un changement de climat apporté par l’atlantique et les montagnes. Cette côte exposée au nord et aux vagues de l’atlantique se montre sauvage et d’accès plus difficile. Ses longues falaises laissent peu de place aux plages. Ces paysages nous rappellent le pays basque et la normandie, tant par ses prairies verdoyantes que par ses grandes maisons cossues et souvent hautes en couleurs.
Santillana del mar
Pour visiter ce merveilleux village, nous choisissons de nous installer sur une aire privée « Camper Park » très bien située près du centre-ville.
Malgré son nom, Santillana n’est pas au bord de la mer mais en retrait, au milieu des prairies vallonnées de la côte occidentale de Cantabrie. C’est un Ensemble « Historique – Artistique » de belles demeures médiévales et baroques que Jean Paul Sartre a qualifié comme «le village le plus beau d’Espagne». Ses trop nombreux hôtels et restaurants témoignent de l’engouement touristique pour ce village.
Il est très agréable de flâner dans les rues de cette petite ville médiévale.
A voir : la Collégiale de Santa Juliana, le Palais des Belardes, La Maison des Tagles et les grottes d’Altamira toutes proches.
Nous restons 2 jours à Santillana pour profiter de la douceur de ce village.
Cóbreces
Pas très loin de Santillana, se trouve Cóbreces. Nous séjournons sur l’aire de CC Las Hazas tenue par une dame extrêmement sympathique.
Cóbreces est une petite ville qui offre, elle aussi, beaucoup de charme. De loin, en arrivant, l’église néo-gothique dédiée à San Pedro Advíncula se détache du paysage. Elle ressemble à une église de style colombien avec ses tours de plus de 30 mètres de haut et sa couleur rougeâtre. Elle est aujourd’hui entourée par les manoirs traditionnels de la région. Construite entre 1891 et 1894, elle a été récemment restaurée. À côté de l’église, se trouve un autre grand monument de la ville, l’abbaye Santa María de Viaceli datant de la même époque que l’église.
Nous descendons à la plage « Playa de Luaña » qui se trouve encaissée entre les falaises. C’est une immense crique dans lequel descend le cours d’eau « Arroyo de la Conchuga ». C’est pour nous l’occasion de retrouver le plaisir de mettre nos pieds dans le sable et de sentir et contempler les vagues de l’atlantique.
Le lendemain, nous descendons les vélos pour nous rendre sur le site Acantilado El Bolao. La route se termine par un sentier pédestre traversant des prairies et des champs tombant à pic sur la falaise. De là, nous avons des vues sur des cascades et des ruines d’un ancien moulin.
Comillas
Comillas occupe une situation privilégiée sur la côte occidentale de la Communauté de Cantabrie, dans un paysage de grande beauté avec une plage magnifique. C’est pourquoi dès le XIXe siècle, cette petite ville a attiré un grand nombre de visiteurs qui y ont construits de magnifiques résidences d’été de style moderniste.
Comillas est l’une des localités parmi les plus belles et les plus sophistiquées de Cantabrie, un site pour estivants de luxe depuis le XIXe. Le Caprice de Gaudi, la Fontaine aux trois bouches, le Palais de Sobrellano ou le merveilleux cimetière de San Cristobal sont quelques-uns des lieux qu’il ne faut absolument pas rater.
L’homme le plus illustre de Comillas était alors Antonio López y López (1817-1883), entrepreneur qui émigra à Cuba à l’âge de 14 ans. À son retour, il créa une compagnie de navigation, une banque et une compagnie de tabac, des activités qui le situèrent parmi les entrepreneurs les plus riches d’Espagne et qui lui valurent le titre de marquis de Comillas, dignité expressément conférée par le roi Alphonse XII d’Espagne.
Alors qu’il vivait à Barcelone, Antonio López restait très attaché à Comillas, à tel point qu’il finança la construction de divers édifices monumentaux de la localité : l’université pontificale et le palais de Sobrellano, faisant de Comillas le lieu de prédilection de l’aristocratie.
Nous stationnons auprès du cimetière de San Cristobal. Même si ce n’est pas dans nos habitudes, nous visitons ce cimetière, implanté dans les ruines d’une ancienne église.
Comillas possède une grande plage et un petit port de pêche. En début d’après-midi, nous descendons dans le centre-ville visiter Le Caprice de Gaudi.
Le Caprice de Comillas est une maison de vacances appelée à l’origine la Villa Quijano, construite entre 1883 et 1885 par le jeune architecte Antoni Gaudí, célébre pour la réalisation de la Sagrade Familia ou le Parc Güel.
Cette œuvre originale de Gaudí, commandée par Máximo Díaz de Quijano, avocat ayant fait fortune en Amérique, a puisé son inspiration dans l’art oriental et l’architecture arabe et anticipe certaines des techniques de construction et de décoration que l’architecte catalan utilisera dans ses futurs travaux. La construction est très originale, d’inspiration perse et haute en couleurs. Le tournesol que l’on trouve sur les façades est le symbole de cette maison dont le soleil, la nature, les animaux sont les éléments de réflexions.
Nous continuons notre route jusqu’à Panes où nous nous posons sur l’aire de camping-cars.
Desfiladero de la Hermida
Le lendemain nous prenons la route des gorges « Desfiladero de la Hermida » par la route N-621.
Le Desfiladero de la Hermida est un ensemble de gorges étroites du massif d’Ándara formée par le lit de la rivière Deva , qui coule entre de grandes parois calcaires presque verticales , dont certaines mesurent plus de 600 mètres de haut. Ses 22 kilomètres de longueur font de ce défilé le plus long d’ Espagne.
Potes
Nous arrivons à Potes, nouvelle étape de nuit sur un parking de la ville.
Potes est l’un des plus beaux villages de Cantabrie. Le village est situé au centre de la région historique de Liébana, une zone entourée de montagnes spectaculaires où convergent rivières et ruisseaux. Son centre historique a été déclaré bien d’intérêt culturel.
Dans ses rues, que franchissent de nombreux ponts, se succèdent des édifices et des monuments vieux de plusieurs siècles. Le principal bâtiment du village est la tour de l’Infantado, construction robuste du XVe s. qui servait d’hôtel de ville jusqu’à il y a peu.
C’est un plaisir de se promener dans les ruelles de cette jolie cité médiévale, de passer d’un pont à un autre. Les façades sont tantôt en pierre, d’autres peintes ou à pans de bois. Cette diversité architecturale et l’activité autour des commerces et restaurants apportent un dynamisme à cette petite ville qui a un petit côté envoutant.
Le lendemain nous continuons la route N-621, vers l’Emblase de Riaño.
La route après Potes grimpe sur une cinquantaine de kilomètres jusqu’au point le plus haut. Cette route sinueuse entre les montagnes est magnifique. Elle nous fait traverser le parc des Picos de Europas qui culminent à plus de 2500m. Courte pose au sommet du col, le « Puento San Glorio » situé à 1609m d’altitude avant de redescendre vers Riaño.
Arrivés à Riaño, nous sommes déçus, le niveau de l’Emblase de Riaño est extrêmement bas et le village ne présente pas beaucoup d’intérêt.
Nous continuons donc la route N-625 pour rejoindre le défilé « Desfiladero de los Beyos ».
Le Desfiladero de los Beyos, érodé par la rivière Sella , traverse le massif Cantabrique dans le massif Asturien et mesure environ 20 km de long. La verticalité des rochers prédomine, avec des murs fermés qui laissent à peine un petit espace à travers lequel passent la rivière et la sinueuse route N-625 . Cet ensemble de gorges est parfois austère avec ses roches grises ou noires.
Nous arrivons à Cangas de Onis et nous posons sur l’aire de camping-cars pour y passer une nuit bruyante et venteuse.