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La mer de plastique
Sur la côte du sud de l’Espagne, quand on porte son regard au loin, on a l’impression que la mer monte à l’assaut de la montagne. Ce sont les « mers de plastiques » qui, sur des hectares, se confondent avec la méditerranée.
Almeria en Andalousie : 30 000 hectares sont recouverts d’immenses bâches de plastique. C’est le plus grand potager d’Europe, résultat d’une agriculture intensive. Ce sont :
- Des dizaines de milliers de tonnes de plastique qu’il faut renouveler régulièrement et dont une bonne partie se retrouve dans la nature, les océans et bien longtemps après, sous la forme de microparticules, dans l’air et l’alimentation de tous les êtres vivants.
- Des milliers de tonnes de produits phytosanitaires pour obtenir des légumes bodybuildés qui plaisent, surtout, à la grande distribution.
- Des forages toujours plus profonds (jusqu’à 2000m) pour trouver l’eau nécessaire à l’arrosage.
- Une mort des terres sur le long terme et une dégradation visuelle.
- Et, que penser des conditions des travailleurs surexploités et des conditions d’hébergements souvent inhumaines, digne de l’esclavage moderne.
Pensons-y quand nous achetons nos tomates, poivrons, salades au mois de janvier, provenant d’Espagne ou du nord de l’Afrique.
L’Espagne commence à travailler sur des alternatives plus durables et plus respectueuses de l’environnement mais est-ce que l’industrie agro-alimentaire suivra ?
