Mafra
Après la visite du palais de Sintra, nous prenons la direction de Mafra. Nous passons la nuit sur l’aire de camping-cars de Mafra située à proximité du palais.
Le Palais national de Mafra
Mafra est réputée pour l’immense Palais national de Mafra, couvent franciscain d’architecture baroque et néo-classique, dont on dit qu’il devait rivaliser par ses dimensions avec le palais de l’Escurial en Espagne (pour être imposant, on confirme : il est imposant). Il constituait aussi un défi à la puissance de Rome en imitant la résidence du Pape. Il fut édifié par le roi Jean V de Portugal, à la suite d’un vœu fait en 1711 pour que la reine Marie-Anne d’Autriche lui donne une descendance. La naissance de la princesse Barbara de Braganza donna le signal de la construction.
La présence de nombreux artistes étrangers à Mafra permet à Jean V de Portugal d’y fonder une école de sculpture ; son premier directeur est l’italien Alexandre Giusti. Parmi les professeurs se trouvent José Almeida, Jean Antoine de Padoue, qui sculpta les principales statues de la cathédrale d’Évora, et surtout Joaquim Machado de Castro, qui œuvra aussi à Lisbonne.
Encore un autre palais, mais ici le gigantisme est à l’honneur. L’esplanade est immense et en début d’après-midi, nous sommes seuls à admirer cette longue façade. Nous prenons nos billets sur la gauche de la basilique. La visite mérite le déplacement. Ce palais comprend 1200 pièces, 156 escaliers et 29 cours et halls. Une galerie principale qui mesure 232 mètres et qui relie les deux tours.
Les visiteurs ne se bousculent pas dans les immenses couloirs et pièces.
Salon rouge |
La chambre du roi |
Le salon jaune de musique | Salle de jeux |
La bibliothèque | La bibliothèque |
En sortant, nous rentrons dans la Basilique. Ce monument est construit sous la forme d’une croix latine d’une longueur de 63m et d’une largueur de 16,5m. Beaucoup de marbre rose local et de marbre blanc. Coupole de 70m de haut.
Pour en apprendre d’avantage sur ce magnifique palais : https://lisbonne.net/palais-de-mafra
Óbidos
Après la visite du palais de Mafra, nous partons pour Óbidos. Nous stationnons sur l’aire de CC qui n’est pas terrible mais située proche du centre historique. Nous sommes arrivés à Óbidos le vendredi soir et, à notre surprise, le weekend à venir, le Festival international du chocolat s’est installé dans le village. Ce festival attire beaucoup de monde et on se croirait des les rues du Mont St Michel en été.
Óbidos est une ville médiévale entourée de ses murailles extrêmement bien conservées. Tout au long de son histoire, elle profite de sa proximité avec la capitale et l’océan et devint prospère, dès qu’elle fut choisie par la famille royale. Lorsque le roi Denis Ier l’offrit à son épouse, Isabelle d’Aragon, au XIIIe siècle, elle fut désormais considérée comme la « maison des reines » .
C’est une ville que l’on peut visiter de haut en parcourant une bonne partie de ces murailles. On déconseillera de faire la promenade sur la muraille avec des enfants, ou aux personnes ayant des problèmes de vertiges ; le chemin de ronde ne comporte pas de gardes corps malgré une hauteur parfois importante. Décidément, la sécurité au Portugal n’est pas dans les mêmes standards que les autres pays d’Europe de l’Ouest. Déambuler dans ce village très touristique est agréable, on aurait juste préféré qu’il y ait moins de monde pour mieux profiter du lieu et pouvoir faire d’avantage de photos.
Salines de Rio Maior
Dans l’après-midi, nous prenons la destination de Salinas de Rio Maior. Nous stationnons sur un grand parking près des salines où nous passerons une nuit calme.
Les salines sont situées au pied de la Serra de Aire et Candeeiros, à 3 km de la ville de Rio Maior. Les salines naturelles de Rio Maior sont les seules de l’intérieur du Portugal. Elles sont situées à 30 kms de l’océan, ce qui leur donne un coté unique. La première référence à ces insolites salines remonte à 1177.
Entourées de vignobles et de terres agricoles, les salines naturelles de Rio Maior sont une merveille de la nature. Le sel est un vestige de la présence de la mer dans les temps anciens. L’eau, environ sept fois plus salée que celle de la mer, provient d’un puits après avoir traversé un dépôt de sel gemme. 1 litre d’eau donne 220 grammes de sel. L’ensemble de la zone ressemble à un petit village, car les salines sont entourées de charmantes maisons en bois. Aujourd’hui, la plupart de ces anciens magasins de sel ont été transformés en petits commerces. On y trouve du sel sous différentes formes ainsi que du petit artisanat et des lieux de restauration.
Tomar
Nous prenons ensuite la direction de Tomar qui se trouve dans le centre du Portugal. Nous allons passer une nuit dans un ancien camping de la ville. Celui-ci est grand mais, pour le weekend, une bonne partie est réservée pour des jeunes scouts et leurs toiles de tente. Nous sommes contents de trouver tout de même une place.
Après une nuit calme, nous allons à l’assaut du couvent Do Cristo qui se trouve sur les hauteurs de la ville. Arrivés en haut, nous sommes gratifiés de belles vues sur la ville.
Le Couvent du Christ à Tomar est conçu à l’origine pour célébrer la Reconquête. Le couvent, aussi connu sous le nom du couvent des Templiers de Tomar, devient en 1344 le siège de l’Ordre des Chevaliers du Christ. Le Couvent atteste d’une architecture combinant les styles roman, gothique, manuélin, renaissance, maniériste et baroque. Il se transforma à l’époque manuéline en un symbole inverse, celui de l’ouverture du Portugal à d’autres civilisations. Le couvent conserve son authenticité en gardant ses plans et matériaux d’origine. La pièce maîtresse du couvent est sa rotonde à 8 colonnes du XIIe siècle. Au XVIe siècle elle fût intégrée à l’église Manuéline.
Le long processus de restauration de la charola (commencé à la fin des années 1980 et terminé en 2013) a révélé le trésor longtemps caché des peintures en trompe l’œil de l’époque manuéline. |
Ce monument historique et artistique l’un des plus importants du pays est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1983.
La visite du couvent est une belle surprise, les bâtiments sont sobres et immenses, comportent huit cloîtres, deux étages, de longs couloirs… Visite : 6€ par personne.
En redescendant, nous déambulons à travers les rues et le centre pittoresque de la ville et en profitons pour déjeuner dans un petit commerce de restauration simple.
Penedo Furado
Nous prenons ensuite la direction de l’Est vers le site de Penedo Furado à proximité de la commune de Vila de Rei.
Nous passons une nuit calme sur un parking au-dessus du site. L’emplacement nous offre une vue superbe avec un beau coucher de soleil.
Penedo Furado est un lieu d’une grande beauté naturelle avec des aménagements qui ne dénaturent pas le site. Des infrastructures : escaliers, passerelles en bois (passadiços do Penedo de Furado), permettent d’aller sur les miradors « Miradouro Penedo do Furado » et « Miradouro Fragas do Rabadão » et d’accéder aux cascades « Cascata do Penedo Furado ».
Près de la plage «Praia Fluvial do Penedo Furado », se trouve une zone de pique-nique, un bar… Cet espace de détente, loin des grandes villes, doit être certainement animé l’été.
En ce mois de mars, nous serons deux véhicules à profiter dans cette nature paisible. La matin, nous faisons la randonnée en montant aux miradors puis en redescendant vers les cascades. Les aménagements sont assez exceptionnels pour le Portugal.
La prochaine destination prévue devait nous conduire au barrage de « Marques Da Silva » et nous devions faire la randonnée jusqu’au trou du lac « Covão dos Conchos ». C’est juste partie remise, nous faisons une pose pour ce road trip. Nous reviendrons rapidement dans le nord du Portugal qui offre pleins de beaux coins à découvrir et qui mérite que l’on prenne tout notre temps, nous qui voyageons de plus en plus lentement.